• Arts martiaux traditionnels et non-violence

    Aujourd'hui, dans notre société relativement paisible, même si les risques d'agression sont faibles, l'aspect défense peut malgré tout en partie justifier la pratique des arts martiaux. Acquérir davantage de confiance en soi est en effet souvent une des motivations qui amènent à pratiquer l'art du combat. Dans les écoles traditionnelles d'arts martiaux pour lesquelles la dimension sportive est accessoire, cet aspect self-défense n'est pas gommé. Les pratiquants se voient enseigner des techniques souvent redoutables et c'est précisément l'efficacité de ces techniques qui, comme pour les experts d'autrefois, conduit le pratiquant à se poser la question du respect de la vie. Rappelons que les philosophies qui imprègnent les arts martiaux sino-vietnamiens ( le taoïsme, le bouddhisme et le confucianisme) sont des pensées qui, comme tous les grands courants philosophiques et spirituels, prônent la compassion. Par conséquent, dans le cadre de cette éthique profondément humaniste, l'art martial peut exceptionnellement être utilisé pour la défense de soi ou d'autrui mais en aucun cas il ne doit l'être inconsidérément. En d'autres termes, la fin ne justifie pas les moyens et l'intégrité physique de l'agresseur doit dans la mesure du possible être sauvegardée. Comme aimaient à le rappeler certains maîtres, la vraie victoire est celle que l'on obtient sans affrontement. Nous sommes ici au cœur de la philosophie de la non-violence ...

    © Centre Thai Binh